Les baisses de prix se multiplient sur le marché des SCPI, touchant même des références réputées stables. Plusieurs sociétés de gestion ont déjà révisé à la baisse la valeur de leurs parts, déclenchant des ajustements parfois inattendus dans les portefeuilles des investisseurs.
Des écarts importants apparaissent désormais entre la valeur de reconstitution des actifs et les prix affichés, révélant des tensions structurelles. Cette évolution remet en cause certains repères traditionnels et impose une nouvelle grille de lecture pour anticiper 2025.
Plan de l'article
- SCPI en 2025 : un marché sous pression, quelles tendances se dessinent ?
- Pourquoi certaines SCPI affichent une baisse de prix : analyse des causes et des chiffres récents
- Quelles SCPI sont concernées par la baisse en 2025 ? Focus sur les principales évolutions
- Comment investir sereinement dans un contexte de repli : critères de choix et perspectives pour 2025-2026
SCPI en 2025 : un marché sous pression, quelles tendances se dessinent ?
2025 s’annonce rude pour le marché des SCPI. La mécanique enclenchée par la hausse des taux d’intérêt, impulsée par la Banque centrale européenne, continue de tirer vers le bas la valorisation des actifs immobiliers. Les conséquences sont concrètes : le prix de part de nombreuses SCPI de référence est en chute. Aucun acteur, même parmi les gestionnaires historiques, n’est désormais à l’abri.
Voici les baisses les plus notables constatées sur le marché :
- Paref Hexa : -18,1 % sur le prix de part (172 € au 18/12/2025)
- LF Europimmo : -23,28 % (725 € au 01/02/2025)
- Edissimmo et Génépierre (Amundi) : respectivement -9,95 % et -5,76 %
- Rivoli Avenir Patrimoine : -8,80 % (228 € au 31/03/2025)
- Primopierre et Primovie (Praemia REIM) : -8,73 % et -11,35 %
Ce recul affecte l’ensemble du marché immobilier SCPI. Les sociétés de gestion naviguent sous l’œil attentif de la réglementation AMF, soumises à une fourchette stricte : le prix de part ne doit pas s’éloigner de plus de 10 % de la valeur de reconstitution. Certains gestionnaires sont donc contraints d’acter une baisse, même en présence d’une vacance locative maîtrisée ou d’un taux d’occupation financier correct.
Les SCPI investies dans les bureaux paient le plus lourd tribut. La demande s’effrite, le télétravail accélère la mutation du marché et bouscule les rendements. Pourtant, certaines SCPI parviennent à tirer leur épingle du jeu. Parmi les rares à afficher une progression : Sofidynamic (+5 %), Patrimonia Capital et Rendement (+5 %), ou Cœur d’Europe (+1 %), portées par des choix sectoriels ou géographiques différents de la norme. Cette fragmentation du marché rend l’analyse des taux de distribution, du rendement ou du rapport valeur/prix plus décisive que jamais.
Pourquoi certaines SCPI affichent une baisse de prix : analyse des causes et des chiffres récents
La mécanique derrière la chute des prix de part n’a rien d’opaque. La hausse des taux d’intérêt pilotée par la Banque centrale européenne a directement impacté la valeur du patrimoine immobilier détenu par les SCPI. Les gestionnaires sont tenus de respecter la réglementation AMF, qui limite à 10 % l’écart entre le prix de souscription et la valeur de reconstitution. Lorsque la valorisation s’érode, l’ajustement devient inévitable.
Plusieurs SCPI de renom en font les frais. Paref Hexa (Paref Gestion) a vu son prix fondre de 210 € à 172 € au 18 décembre 2025, soit une chute de 18,1 %. Génépierre, gérée par Amundi, est passée de 191 € à 180 € (-5,76 %). Même logique pour Edissimmo (-9,95 %), Rivoli Avenir Patrimoine (-8,80 %), et surtout LF Europimmo (La Française), qui enregistre la baisse la plus spectaculaire : -23,28 %, à 725 € au 1er février 2025. Les SCPI de Praemia REIM, Primopierre et Primovie, affichent respectivement -8,73 % et -11,35 %.
La demande immobilière en berne, aggravée par la crise persistante du bureau, affaiblit le potentiel de revalorisation. L’inflation et la collecte rapide sur certains produits accentuent la concurrence et pèsent sur les rendements. Pour les investisseurs, le rapport entre valeur de reconstitution et prix de souscription est désormais sous surveillance : il s’agit d’un indicateur clé pour jauger la solidité ou la fragilité d’une SCPI face aux remous du marché.
Quelles SCPI sont concernées par la baisse en 2025 ? Focus sur les principales évolutions
2025 redessine la carte des SCPI. La pression conjointe de la hausse des taux d’intérêt et d’une demande immobilière en ralentissement a mis fin à la réputation de refuge de nombreuses sociétés civiles de placement immobilier. Plusieurs d’entre elles affichent des corrections marquées du prix de part.
Voici les SCPI qui subissent les plus fortes diminutions :
| SCPI | Gestionnaire | Variation 2025 |
|---|---|---|
| Paref Hexa | Paref Gestion | -18,1 % |
| LF Europimmo | La Française | -23,28 % |
| Génépierre | Amundi | -5,76 % |
| Edissimmo | Amundi | -9,95 % |
| Rivoli Avenir Patrimoine | Amundi | -8,80 % |
| Primopierre | Praemia REIM | -8,73 % |
| Primovie | Praemia REIM | -11,35 % |
La vague de baisse n’englobe pas tout le marché. Quelques SCPI résistent et affichent même une légère progression : Sofidynamic (+5 %), Patrimonia Capital et Rendement (+5 %), Cœur d’Europe (+1 %), Kyaneos Pierre (+0,9 %) et Epsicap Nano (+1,3 %). Ce contraste illustre une gestion de plus en plus différenciée des portefeuilles et une capacité d’adaptation variable selon les sociétés de gestion.
Comment investir sereinement dans un contexte de repli : critères de choix et perspectives pour 2025-2026
Le recul du marché des SCPI exige des investisseurs une attention renouvelée à la sélection des fonds. Pour 2025-2026, la prudence et la sélectivité priment. Face à la baisse du prix de part constatée sur Paref Hexa, LF Europimmo, Génépierre ou d’autres, il devient indispensable d’affiner ses critères.
Pour mieux s’orienter, voici les points à examiner en priorité :
- Solidité de la société de gestion : Un historique de gestion éprouvé sur plusieurs cycles immobiliers est un gage d’expérience pour affronter la volatilité.
- Diversification du patrimoine : Un portefeuille exposé à plusieurs secteurs (bureaux, santé, logistique, résidentiel) et régions géographiques offre une protection accrue contre les à-coups du marché.
- Taux d’occupation financier et vacance locative : Ces données traduisent la capacité de la SCPI à générer des loyers réguliers même lorsque la conjoncture se tend.
- Rendement sur plusieurs années : Une performance stable dans la durée témoigne d’une gestion rigoureuse, sans garantir l’avenir mais en rassurant sur la solidité du modèle.
- Rapport entre prix de part et valeur de reconstitution : L’encadrement réglementaire de l’AMF limite l’écart à +/-10 %, ce qui protège partiellement l’investisseur mais doit alerter si la décote s’installe durablement.
En observant ces critères, on repère les SCPI qui traversent la tempête sans trop de dommages, à l’image de Sofidynamic, Patrimonia Capital et Rendement, ou Cœur d’Europe. Dans un marché chahuté, la vigilance et l’analyse approfondie restent vos meilleurs alliés pour préserver la performance et limiter la casse.
En 2025, le marché SCPI ne fera pas de cadeaux. Mais derrière les chiffres, une nouvelle génération d’investisseurs attentifs et sélectifs pourrait bien redessiner les contours de l’épargne immobilière de demain.






































































